17 févr. 2008

- Emission France Culture / Travaux Publics



Le vendredi 15 février, Ken Tatham était invité avec d'autres élus ornais d'origine étrangère a participer à un diner débat au Reveillon Jazz Café à côté de Mortagne au Perche. L'animateur Jean Lebrun de France Culture a animé le programme Travaux Publics avec brio en tandem avec la ville de Pessac.

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Article de Ouest France à ce sujet


« France culture » s'intéresse aux étrangers du Perche

L'animateur de « France de culture », Jean Lebrun, a présenté son émission « Travaux publics » en direct du Réveillon jazz café, à Réveillon dans le Perche ornais, sur le thème « Les étrangers dans le Perche ».

Deux jours durant, la radio France culture s'est intéressée au Perche ornais. Reportage avec des élus locaux d'origine étrangère, lors du direct de vendredi soir au Réveillon jazz café.

Difficile de trouver une place de stationnement, vendredi soir, sur la place du bourg de Réveillon. Pour le deuxième jour consécutif, cette petite commune du Perche ornais reçoit France culture.

« Travaux publics » plus exactement. L'émission de Jean Lebrun qui part de Paris à la rencontre de la province, petites ou grandes cités, deux jours par semaine. À la rencontre d'un public dont l'animateur veut faire des questionneurs et des chroniqueurs du temps moderne.

Et voilà tout ce petit monde rassemblé au Réveillon jazz café. Vieilles pierres blanches et poutres apparentes, tables un peu défraîchies et nappes à fleurs. Il est 18 h 20, antenne dans dix minutes. Jean Lebrun termine de placer ses invités. C'est lui qui, micro en main, se déplacera de tables en tables.

Détendu, il boit une dernière petite gorgée d'eau avant de débuter. Et puis c'est l'heure, celle de parler du Perche, de ses résidents étrangers et de ses élus venus d'ailleurs. Autour des tables, il y a un artiste japonais, un autre tunisien, le maire d'origine néerlandaise de Boissy-Maugis, l'adjoint slovène au maire de Mamers.

Il y a aussi un monsieur du cru qui a un peu de mal à accepter que des ressortissants de l'Union européenne puissent être élus. Il lâche tout cru : « Je me considère presque comme un étranger ici. Je pense qu'il y a peu d'autochtones dans la salle ! » Ça en agace un autre de l'autre côté du bar qui lance juste : « Je m'insurge ! »

Jean Lebrun fait un rapide historique de l'émigration percheronne vers le Québec et le Canada. Puis revient à l'actualité du jour : ces élus qui nous viennent de l'étranger. Voilà le maire de Boissy-Maugis, Anske Koning, d'origine hollandaise : « Lorsque je me suis présenté pour la première fois, ça n'a pas été facile. Je me rappelle d'une inscription « Boissy aux Français ! » Ça m'a profondément marqué mais j'ai été élu et la paix est revenue. »

L'adjoint slovène au maire de Mamers raconte, lui, qu'il a trouvé un jour toutes les serrures de ses « portes bloquées par du chewing-gum ».

À une autre table, c'est Kenneth Tatham, maire de Saint-Céneri-le-Gérei, qui n'est pas dans le Perche mais qui est bien anglais. Et raconte : « Ma femme était déjà conseillère municipale. Et je lui disais tout le temps : « Il faut faire ceci, il faut faire cela. » Un jour, elle m'a répondu : « Tu n'as qu'à te présenter. » C'est ce que j'ai fait, j'ai été élu d'une voix ! »

Au fil de l'eau, jean bleu, blazer recouvert d'un pull-over, Jean Lebrun mène sa barque sur les méandres percherons. Juste interrompu par le patron-trompettiste des lieux, Bob Tinker, et le régional de l'étape, le pianiste de jazz aux cheveux poivre et sel, René Urtreger. Voilà la magie du Perche et de « Travaux publics », où l'on évoque des questions ô combien sérieuses, rythmées par un musicien talentueux qui a joué avec Miles Davis, Chet Baker ou Stéphane Grappelli.

Tout cela dans un petit bar d'un non moins petit village.

Vincent COTINAT.

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