3 mars 2010

70 000 € pour aider les Haïtiens à se reconstruire


David et Virginie Tilus repartent à Port-au-Prince, la ville qu'ils ont quittée en janvier, quelques jours après le séisme. Grâce aux dons, ils vont pouvoir reprendre leurs actions sur le terrain.



« L'Haïti d'hier n'est plus mais Haïti renaîtra au-delà des larmes et des souffrances. » C'est avec ce message d'espoir que David Tilus, fondateur du GAFE , le Groupe d'action francophone pour l'environnement à Haïti, a remercié toutes les personnes qui lui ont manifesté leur soutien depuis qu'il est rentré en France avec sa famille, quelques jours après le tremblement de terre qui a secoué son île natale. David et Virginie Tilus ont réuni leurs amis samedi, avant de repartir poursuivre leur action sur le terrain. Ils décollent ce mardi.

Leur collecte a été fructueuse. Léon-Pierre, le trésorier de l'organisation non-gouvernementale, annonce 70 532 €, dons et promesses de dons confondus. 45 000 € viennent de la région Basse-Normandie, 3 500 € d'une soirée organisée à Gacé, 3 000 € d'un concert organisé en Bretagne, la commune de Durcet a voté une subvention de 300 €, la communauté de communes du pays de Camembert assure aussi plusieurs centaines d'euros. Sans oublier l'aide précieuse et si chère de nombreux particuliers.

David et Virginie Tilus, « très touchés par cet élan de solidarité », repartent avec la confiance de tous ces gens, sensibles à la philosophie du GAFE. « Cet argent servira à la reconstruction d'Haïti pour les Haïtiens par les Haïtiens ». Dès leur arrivée, ils travailleront sur deux axes : la distribution de repas dans quatre quartiers contre la réalisation d'un travail d'assainissement ou de nettoyage et l'accompagnement des familles qui souhaitent quitter la ville pour s'installer en milieu rural. « Les gens n'ont plus rien à faire à Port-au-Prince, donnons-leur les moyens de vivre dignement dans les villages de campagne d'où ils viennent. » Le GAFE milite depuis plusieurs années en faveur de la décentralisation. David et Virginie Tilus sont rentrés bouleversés, ils repartent gonflés à bloc. « La tristesse a fait son temps, dit David. Et pour travailler on ne peut pas travailler avec la tristesse. »

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